Sélection de la variété
- Aucune variété ne résiste totalement à la moisissure blanche, en particulier sous une forte pression de la maladie sévère. Toutefois, des différences de tolérance existent entre les variétés.
- Les variétés de soya de marque Pioneer® sont classées sur une échelle de 1 à 9 (9 = les plus tolérantes) indiquant leur tolérance génétique à la moisissure blanche.
- Les cotes sont déterminées en analysant les données provenant de plusieurs endroits et en évaluant le taux de progression de l’infection. S’y ajoute l’étendue des dommages causés par le pathogène.
- Dans les endroits où la moisissure blanche se manifeste avec fréquence, une bonne pratique de gestion consiste à sélectionner des variétés à haut degré de tolérance. Demandez à votre représentant Pioneer de vous aider à choisir des variétés convenant à vos champs infectés.
Pratiques culturales
- Semis hâtif, rangs étroits, fortes densités de population, tous favorisent la formation rapide du couvert végétal et le risque de voir apparaître la moisissure blanche. Par contre, ces pratiques permettent également d’augmenter le rendement.
- L’abandon de ces pratiques pour réduire la moisissure blanche (qui ne se produit pas chaque année) peut ne pas être un compromis économique favorable.
Figure 5 – Les couverts végétaux à densité élevée, accompagnés de conditions fraîches et humides, favorisent le développement des maladies. Photo, gracieuseté de Madeline Henrickson, stagiaire en sciences agronomiques.
Rotation des cultures
- Sclerotinia sclerotiorum possède une large gamme d’hôtes, dont la luzerne, le trèfle, le tournesol, le canola, les haricots comestibles, etc.
- Les cultures non hôtes qui peuvent être utilisées dans une rotation comprennent le maïs, le sorgho et les petites céréales.
- Comme les sclérotes persistent dans le sol jusqu’à dix ans, la rotation n’est qu’une solution partielle pour réduire la pression de la maladie. Il faut parfois attendre plus d’un an sans soya pour obtenir des effets bénéfiques
Gestion des mauvaises herbes
- Les mauvaises herbes peuvent également servir d’hôtes à la moisissure blanche.
- Le chénopode blanc, l’herbe à poux, l’amarante et l’abutilon servent aussi couramment d’hôtes aux infections par Sclerotinia sclerotiorum.
Figure 6. Soyas restés en place en raison de la perte d’intégrité structurelle causée par la moisissure blanche. Photo, gracieuseté de Madeline Henrickson, stagiaire en sciences agronomiques.
Travail du sol
- Les sclérotes germent dans les deux premiers pouces du sol. Cependant, ils peuvent persister à des profondeurs inférieures jusqu’à dix ans.
- Les sclérotes enterrés peuvent être ramenés à la surface par le travail du sol et germer.
- Si une épidémie grave s’est produite dans un champ où la moisissure blanche est nouvelle, un travail profond du sol suivi d’un semis direct la saison suivante peut aider.
Traitements fongicides
- Les champs à risque élevé d’infestation par la moisissure blanche peuvent bénéficier de traitements foliaires, combinés à des pratiques culturales nuisibles au pathogène.
- Le fongicide Corteva™ Acapela® est étiqueté pour la suppression ou la répression de la moisissure blanche.
- Lors d’essais à la ferme en 2017, une seule application du fongicide Acapela de Corteva a augmenté en moyenne le rendement en soya de 7 à 9 boisseaux/acre. Des applications séquentielles dans les champs soumis à une forte pression de la moisissure blanche ont généré 13 boiss/acre de plus. (Wessel et coll., 2017).
- En 2019, des essais à la ferme dans l’est de l’Ontario, une seule application du fongicide Acapela de Corteva a augmenté en moyenne le rendement du soya de 3,4 boisseaux/acre lorsqu’il a été appliqué au stade R2 et de 3,5 boisseaux/acre lorsqu’il a été appliqué au stade R4. Des applications séquentielles du fongicide aux stades R2 et R4 ont accru en moyenne le rendement du soya de 2 boiss/acre.
Moment propice d’une application foliaire du fongicide
- Il faut effectuer les applications avant l’infection, car elles ont peu d’activité sur le pathogène établi.
- Dans le soya, le moment optimal d’application des fongicides de lutte à la moisissure blanche survient approximativement au stade R1. Les fleurs sont vulnérables à l’infection initiale et le couvert végétal n’est pas encore fermé.
- La sensibilité du soya à la moisissure blanche dure aussi longtemps que la culture est en fleurs, souvent 30 jours ou plus. Voilà pourquoi une deuxième application peut être nécessaire si les conditions environnementales favorables à l’infection persistent jusqu’au milieu de l’été.
- Les applications ultérieures de fongicides risquent de réduire la pénétration dans le couvert végétal, en particulier dans le soya à rangs étroits. Cela peut réduire leur efficacité.
- Lorsque vous utilisez des fongicides, toujours suivre les directives et les précautions d’utilisation indiquées sur l’étiquette.
Wessel, J, S. Butzen, et M. Jeschke. 2017. Integrated Management of White Mould in Soybean Production. Pioneer Crop Insights Vol. 27, no 12.
Auteurs : Madeline Henrickson, Laura Sharpe
Vol. 13, no 13, mai 2021